300 biches filmées en forêt de Chaux agitent les débats

Une vidéo impressionnante montrant une harde de 300 cervidés filmée début janvier à l’orée du massif de la forêt de Chaux, dans le Jura, suscite les débats entre chasseurs, l’Office national des forêts (ONF) et les défenseurs de la cause animale.
 

Au-delà de la beauté de ces images capturées, l’ONF, par la voix de son directeur départemental, Florent Dubosclard, tire la sonnette d’alarme et qualifie la situation de « cataclysmique ».

Dans une interview accordée à France 3, Florent Dubosclard explique : « Le risque à terme, c’est que la forêt disparaisse si elle est surconsommée. Ce n’est pas un scénario de science-fiction, cela a été vérifié sur d’autres parties du globe, comme les steppes, où la présence excessive d’ongulés a mené à des désastres écologiques. » Selon lui, cette harde à elle seule consommerait entre 3 et 4 tonnes de feuilles par jour, bien au-delà des capacités de régénération naturelle de la forêt. Il appelle à une « prise de conscience collective entre chasseurs, agriculteurs et forestiers, pour adopter des pratiques qui permettent d’infléchir cette tendance alarmante ».

Du côté des chasseurs, le discours diverge largement. Le plan de chasse 2024/2025, qui impose un quota de 590 cervidés à abattre, est jugé excessif. De nombreux lots de chasse en forêt de Chaux peinent à atteindre les quotas imposés par l’ONF. Ils dénoncent une pression croissante qui, loin de résoudre le problème, risque de fragiliser davantage l’équilibre forêt-gibier. De leur côtés, les associations animalistes, quant à elles, s’insurgent contre l’idée même de régulation par la chasse.

Les débats promettent de rester tendus avec l’ONF. À l’approche de la fin de la saison de chasse, beaucoup craignent que des solutions telles que des battues administratives ou la reprise de lots pour des chasses sous licence dirigée soient mises en place.

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