5 mars
Le plan chasse 2020-2025 : parfait équilibre de satisfaction !
Le gouvernement wallon a validé la première version de l’arrêté régulant la pratique la chasse dans le Sud entre 2020 et 2025
Le ministre wallon Willy Borsus, en charge de la chasse, a souligné qu’il est urgent de refixer un cadre légal pour permettre la pratique de la chasse dans le respect des différents usages de la forêt, de la nature et de la faune.
Il a ajouté que suite à l’annulation de l’arrêté du gouvernement wallon du 24 mars 2016 visant à fixer les dates d’ouverture de la chasse par le Conseil d’État, il était indispensable d’établir un nouveau plan.
Il a continué en précisant qu’il n’y a pas eu de modifications notables par rapport au texte des cinq dernières années, mais plutôt des arrangements spécifiques pour des espèces bien définies.
Parmi les saisons inchangées de l’arrêté précédent, la battue au bois de grands gibiers reste maintenue du 01/10 au 31/12, tout comme l’affût au cerf et au chevreuil ainsi que la chasse au petit gibier comme le lièvre et le faisan. Mise à part la sarcelle, on peut aussi citer les gibiers d’eau, le lapin, le pigeon ramier et le renard.
Du 01/10 au 31/01, la battue au sanglier est autorisée jusqu’en 2022. Elle s’alignera ensuite aux autres grands gibiers jusqu’au 31/12. Le projet sur la réduction du nombre de sangliers sera bien effectif et finalisé par cet allongement dans les deux prochaines années cynégétiques. Par ailleurs, l’efficacité de la mesure de prolongements a été nettement prouvée durant ces deux dernières saisons de chasse d’après Willy Bursus. Cela se précise par l’inexistence de conflits sur le terrain entre les autres usagers de la forêt et de l’espace rural.
D’un autre côté, la chasse à l’affut et à l’approche sera toujours autorisée toute l’année. Quant à la battue en plaine, elle se fera désormais entre le 1er août et le 31 mars contre le 1er août et le 31 décembre ces dernières années afin d’augmenter le nombre de prélèvements.
La battue en bois du sanglier sera strictement interdite au nord du sillon Sambre comme à Meuse à partir de l’année cynégétique de 2023 jusqu’en 2024. Le ministre a tenu à préciser qu’il s’agit ici d’une volonté ferme contre l’éradication des sangliers dans ce secteur.
Concernant les renards, les pigeons ramiers, les canards colverts, les bernaches et les bécasses des bois, l’approche aurorale et crépusculaire sera interdite (1 h avant/après lever/coucher du soleil).
À partir du 1er juillet 2022, la chasse de la perdrix, quant à elle, ne sera plus autorisée qu’avec un plan de gestion durant au moins trois ans. Ce plan devra présenter les conditions d’habitat requises pour la chasse à la perdrix ainsi que les paramètres nécessairement à adopter en cas de lâchers en vue d’un repeuplement. Mais avant toute chose, ce plan devra être préalablement validé par l’administration wallonne.
Toujours dans cette vision d’adaptation, le ministre a ordonné à son équipe d’établir le calendrier de la battue sur tout le territoire wallon sur une plateforme à titre informatif. Il a souligné l’intérêt de ce procédé visant à aider tous les amoureux de la nature, chasseurs et randonneurs, à mieux se comprendre et s’accepter mutuellement.
Pour terminer, le ministre a précisé que ce texte vise uniquement à apporter une certaine assurance quant aux inquiétudes des chasseurs, des agriculteurs, des environnementalistes, des propriétaires ou encore des pouvoirs locaux.
La chasse permet en général de prélever environ 25 000 à 30 000 sangliers, 4 500 à 5 000 cervidés et près de 15 000 chevreuils par année. La Wallonie compte à présent près de 20 000 chasseurs à son actif sur tout son domaine. Il s’agit de territoires disposés sur 5 000 secteurs de chasse catégorisés en 50 conseils cynégétiques environ.