Une pénurie d’armes et de munitions provenant principalement des États-Unis, où la demande serait en forte hausse, se fait nettement ressentir auprès de plusieurs magasins alors que la saison de la chasse ne fait que commencer.

D’après le propriétaire du magasin Performance Chasse Pêche sur la Rive-Nord à Repentigny, François Massicotte, il y a toujours des pénuries de munitions et d’armes au Canada à chaque élection présidentielle américaine. Selon lui, les américains se ruent dans l’achat d’armes avant l’arrivée du prochain élu qui pourrait craignant un possible bannissement des armes,
En conséquence, il devient plus difficile de s’approvisionner correctement selon le gérant. Ses partenaires américains doivent d’abord satisfaire la forte demande dans leur pays.
Le propriétaire du Club de tir Pionnier de l’Assomption, Manon Chicoine, pour sa part, affirme aussi avoir des difficultés similaires.
D’après elle, il est évident que le marché américain est bien plus attrayant pour toutes les compagnies d’armes des États-Unis et sera ainsi approvisionné en premier lieu avant le Canada.
En dépit de ses bonnes réserves, Mme Chicoine affirme que ce sont surtout les munitions de chasse et les armes semi-automatiques légalisées qui posent des difficultés en approvisionnement. Le même phénomène est constaté par Paolo Londero, propriétaire du magasin de chasse Londero Sport dans la circonscription de Saint-Hubert sur la Rive-Sud.  
 

Un phénomène loin d’être étonnant !

Le cas de figure n’est pas une surprise d’après Francis Langlois, spécialiste du marché des armes à feu associé à la Chaire Raoul-Dandurand de l’Université du Québec à Montréal. Il ajoute que ce phénomène est d’autant plus pesant quand un démocrate a des chances de monter au pouvoir.
À part les élections, la pandémie de coronavirus est également en cause d’après lui. La demande d’armes a grimpé aux États-Unis, même au Canada.
Selon les dires du spécialiste, ces deux facteurs sont responsables de la faible production. Les fournisseurs américains ne veulent plus revivre le surplus de stocks après la défaite d’Hillary Clinton en 2016.